Joud Toamah A sense of what I remember
20.01.2022
13.03.2022
Bourse de travail COVID-19
Trois enfants sont assis sur des chaises en plastique, dans une cour intérieure. Le soleil et les plantes créent un jeu d’ombres au sol. Nous regardons la photo d’une photo. Le flash de l’appareil se reflète dans la surface. Fil après fil, l’artiste Joud Toamah (née en Syrie en 1992, vit à Belgique) démêle la signification des images. Elle s’intéresse à la photographie et au souvenir. À la façon dont une photo de famille peut susciter un émotion et vous replonger dans un autre lieu, à une autre époque.
Pour Joud Toamah, c’est son lieu de naissance Deir Ezzor, et l’ancienne maison de ses grands-parents. L’installation A sense of what I remember est une traduction symbolique de la photo de famille. Les plaques de cuivre font référence à un rituel syrien : pour se purifier de la peur, de la maladie et du chagrin, on boit de l’eau dans une vasque en cuivre gravée. Joud Toamah veut faire renaître ce moment de calme dans l’expérience spatiale de cette salle.
Elle tente de donner forme aux images dans sa tête au moyen de divers médias. Loin d’être nostalgique, son approche se conçoit davantage comme une façon de réconcilier le passé avec le présent. Comme une tentative de guérir par la photographie.
Bourse de travail COVID-19
L'exposition est le résultat d'un travail artistique réalisé dans le cadre d'une bourse de travail COVID-19 offerte par le FOMU au printemps 2020, afin d'adoucir les mesures de confinement qui ont durement touché les métiers de la photographie et des arts. Pour la sélection, FOMU a collaboré avec des experts du domaine artistique et photographique. Joud Toamah a été proposée par Caroline Dumalin.
Cinq lauréats ont bénéficié d'une bourse de travail du FOMU: Mous Lamrabat, Aurélie Geurts, Hélène Amouzou et le duo d'artistes Alexey Shlyk & Ben Van den Berghe (voorjaar 2022).