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Au moyen d'appareils photo analogiques, près de 50 femmes de 8 familles différentes ont réalisé en peu de temps une banque d'images de plus de 1000 clichés couleur, immortalisant le quotidien dans leur ville occupée. Focalisées sur la vie domestique et familiale, elles montrent comment la volonté de demeurer à Hébron exprime un acte silencieux de résistance. Cette riche archive iconographique lève un voile sur ce qui demeure souvent masqué. Avec douceur, elle illustre comment les habitants s'efforcent de mener une vie normale dans un village occupé et quelle forme prend la cohésion sociale. La photographie sert de lien entre ces femmes qui, entre autres grâce à ce projet, forment une vraie communauté. Les photos ont été compilées par Barbara Debeuckelaere dans un livre, dont les bénéfices de la vente retourneront aux femmes de Tel Rumeida. 

Avec la participation de : ‘Om Abdul, Abeer, Ahed, ‘Om Ahmad, Aroub, Aseel, Awatif, Ayla, Aysha, Barbara, Dallal, ‘Om Emad, Eman, Eylul, Fatima, Gina, Hayam, ‘Om Hazem, Jana, Janat, Jory, Julia, Kawthar, Kawthar, Lamar, Layan, Lojain, Maram, ‘Om Muntasser, Nidaa, Ola, Qais, Qamar, Rahaf, Sarah, Shahd, Sham, Shirihan, Siline, Soundos, Sundus, ‘Om Tamer, ‘Om Wisam, ‘Om Yusuf, Zaina, Zainab 

Ce lieu est situé dans la zone H2 de Hébron, soumise à l'administration militaire israélienne. C'est le seul endroit de la rive occidentale du Jourdain où une implantation israélienne est au cœur d'une ville palestinienne. La liberté des Palestiniens était depuis longtemps entravée par de nombreux checkpoints et barrages, et la vie rendue très compliquée par une quasi-absence de services publics et de soins de santé. Mais la situation s'est encore aggravée dès octobre 2023. Un tiers des habitations de Tel Rumeida est désormais à l'abandon, leurs habitants ayant fui ou ayant été tués. 

'Om Wisam et Nidaa, deux photographes de Tel Rumeida qui ont participé au projet, viennent en Belgique et seront présentes pour une activité publique lors du week-end inaugural.